La Bulgarie et la zone euro – un long chemin vers le rapprochement

Iskra CHRISTOVA-BALSKANSKA
IRE- Académie Bulgare des Sciences, Bulgarie,
iskrachristova@abv.bg

Résumé

En 2018, le Gouvernement bulgare entreprend des démarches concrètes pour entrer dans le Mécanisme de change européen II (MCE II) avec le consentement de la Commission Européenne (CE) et la Banque Centrale Européenne (BCE) et après cette période de devenir un membre de l’Union Economique et Monétaire (l’UEM) et par conséquent d’adopter l’euro. Les autorités officielles de l’UE, la BCE1  posent des conditions très particulières à la Bulgarie et qui surpassent les exigences reconnues comme l’obligation de respecter les critères de convergence de Maastricht. La BCE n’est toujours pas confiante au sujet de la stabilité économique et financière de la Bulgarie et revendique que le pays doit déposer en premier sa candidature à l’Union Bancaire Européenne (l‘UBE) en vue de tester les banques sur un horizon d’une année. Malgré que la Bulgarie arrive à atteindre depuis des années les critères de convergence nominales pour être acceptée dans MCE II, des doutes persistent parmi les économies développées de l’UEM que le pays n’est pas encore prêt à rejoindre même le MCE II et plus tard à adopter l’euro. Pourtant la Bulgarie s’est engagée de réaliser toutes les exigences de la CE et de la BCE et d’appliquer des politiques économiques axées sur la stabilité et d’effectuer de vastes réformes structurelles. Dans une première partie sont présentées les démarches de la Bulgarie de rapprochement vers la Zone Euro. Dans une deuxième partie sont analysées l’évolution macroéconomique et la convergence nominale de la Bulgarie comme une exigence concrète pour devenir membre de l’UEM. L’analyse démontre que pour la Bulgarie le rapprochement des indicateurs de la convergence réelle vers la moyenne des pays membres de l’UEM de l’Europe Centrale rendrait l’adoption de l’euro beaucoup plus bénéfique pour le développement économique et financier du pays.