Impact social d’une politique de financement mixte sur l’enseignement supérieur : le cas du Chili

Claudio Ruff Escobar, Marcelo Ruiz Toledo
Universidad Bernardo O´Higgins, Santiago de Chile
Auteur correspondant : Claudio Ruff Escobar, cruff@ubo.cl

Résumé : L’éducation est une manière de lutter contre l’inégalité sociale qui frappe de nombreux pays, car elle apporte une alternative favorisant le progrès et le développement social. Au Chili, l’intérêt porté à l’élargissement des indices de couverture concernant l’ensei- gnement supérieur a suscité, à partir des années 70, une série de réformes structurelles permettant, entre autres choses, la convergence d’un système de financement basé sur la gratuité vers un autre de caractère mixte reposant sur des apports de l’Etat et des apports privés, en plus de l’accès à des crédits et des bourses. Ceci a permis, finalement, qu’un plus grand nombre d’étudiants économiquement défavorisés puissent avoir accès à l’enseigne- ment supérieur. Dans ce contexte, ce travail décrit et analyse de manière longitudinale la situation chilienne entre 1990 et 2015. Il applique également le « coefficient d’inégalité de Gini » à des variables éducatives de couverture et financement. Des comparaisons analo- giques sont établies à partir d’indices d’éducation et d’équité entre les paramètres obtenus sur les bases de référence de l’enquête CASEN1  et ceux provenant d’études nationales et internationales. L’étude démontre que le système actuel de financement a influencé direc- tement et de façon positive la mobilité sociale de l’enseignement, surtout pour les deux premiers quintiles de ressources.

Mots-clés : éducation supérieure, inégalité, financement mixte et mobilité sociale.
JEL Classification : A13, 122.