La vulnérabilité de la règle de la majorité aux paradoxes d’anscombe et d’ostrogorski : une analyse comparative Déc 1, 2016 Boniface Mbih 374 Views Share on Boniface Mbih, Aristide ValeuCREM UMR CNRS 6211, Université de Caen Normandie, 14032 Caen, FranceAristide ValeuEnseignant vacataire à l’université de Nanterre Paris XAuteur correspondant: Boniface Mbih, boniface.mbih@unicaen.fr Téléchargez Résumé : L’objectif de cet article est d’examiner les circonstances dans lesquelles les paradoxesd’Anscombe et d’Ostrogorski sont susceptibles de se produire lorsque les individusexpriment des votes dichotomiques, c’est-à -dire lorsque le suff rage exprimé prend la formeoui/non. Nos résultats principaux apportent une réponse au problème de la fréquence deces paradoxes, à la fois en fonction du nombre de votants et du nombre de motions (oude projets) sur lesquels les individus sont appelés à s’exprimer. Ces résultats sont obtenusdans le cadre de deux modèles probabilistes classiques en théorie du choix social, à savoirles hypothèses de culture impartiale que nous noterons IC (impartial culture) et de cultureimpartiale anonyme , que nous noterons IAC (impartial anonymous culture). Plus précisément,dans le cas de trois motions, nous calculons la probabilité exacte qu’une confi gurationde votes individuels – un état de l’opinion – conduise à l’un ou l’autre de ces deux paradoxes; et dans le cas de plus de trois motions, nous utilisons des simulations, à l’aide de latechnique de Monte Carlo, pour obtenir des estimations de la fréquence de ces paradoxes.Mots-clés : paradoxe d’Anscombe, paradoxe d’Ostrogorski, culture impartiale, culture impartiale anonyme, simulations.JEL Classifi cation : D71.