Impact différencié de la politique monétaire commune sur les états membres d’une union monétaire : cas de la CEMAC

Antoine NGaKOssO
Université Marien NGOUABI, Faculté des sciences économiques, République du Congo. Département des Masters
ngakosso_antoine@yahoo.fr
ORCID : 0000-0001-5727-1985

Résumé : L’objet de cet article est d’analyser les désajustements que pourrait générer la politique monétaire commune de la CEMAC dans la stabilisation macroéconomique dans le cadre de la mise en œuvre de la règle de Taylor standard par la Banque Centrale des Etats de l’Afrique Centrale (BEAC). Estimant d’une part, une règle de Taylor par pays calée sur les seules conditions économiques nationales, et d’autre part, une autre avec des données agrégées pour l’ensemble des pays, il est apparu que la décision de politique monétaire de la BEAC est calée sur des grandeurs globales de l’union dont le but prioritaire est le maintien de la parité fixe de sa monnaie avec l’euro. Ainsi, sa politique monétaire a une efficacité limitée du fait des effets asymétriques de la politique monétaire commune. A cet effet, la BEAC devra renforcer sa politique monétaire par des politiques budgétaires nationales concertées, mener des réformes structurelles, mettre en place un budget fédéral et une union bancaire plus poussée, ainsi que respecter les exigences du triangle d’incompatibilité du Mundell ou opter pour un régime de change flexible.

Mots clés : hétérogénéité conjoncturelle, stabilisation macroéconomique, règle de Taylor, désajustement, politique monétaire commune, choc symétrique à effets asymétriques, hétérogénéité de non cohérence du triangle d’incompatibilité de Mundell.

Jel classification : E52, E58, E61, C51.

DOI: https://doi.org/10.18559/RIELF.2020.2.5