Mariages précoces, grossesses précoces et scolarisation des adolescentes

Ousmane Younoussa MAIGA
Université des Sciences Sociales et de Gestion de Bamako (USSGB),
Faculté des Sciences Économiques et de Gestion (FSEG), Mali
Département d ’ Enseignement et de Recherche en Économie
corresponding author : ousmaig@hotmail.com
https://orcid.org/0000-0002-1994-8382


François KONE
Université des Sciences Sociales et de Gestion de Bamako (USSGB),
Faculté des Sciences Économiques et de Gestion (FSEG), Mali
Département d ’ Enseignement et de Recherche en Économie
francois@greatmali.net
https://orcid.org/0000-0003-3689-4969

 

Résumé : La déperdition scolaire des jeunes filles reste une préoccupation majeure au Mali. Il ressort de l’Enquête Modulaire et Permanente auprès des ménages que 9,7% des jeunes filles abandonnent l’école pour des raisons imputables aux mariages et grossesses précoces. Au regard de ce constat, la présente étude s’est donné comme objectif d’analyser les effets des mariages et des grossesses précoces sur la scolarisation des adolescentes, en identifiant d’une part les obstacles barrières à l’achèvement scolaire des adolescentes et en analysant d’autre part leurs liens avec les mariages/grossesses. Cette recherche a adopté une approche descriptive et analytique. Le volet analytique a porté sur une régression logistique à partir des données secondaires issues des enquêtes. Les résultats montrent que le mariage d’enfant à travers la cohabitation précoce de la jeune fille avec son mari et la taille du ménage ont des effets négatifs sur la probabilité d’achèvement jusqu’au secondaire. Par contre, le sexe féminin du chef de ménage, le niveau de vie du ménage et le niveau d’éducation du mari ont des effets positifs significatifs sur les chances d’achèvement jusqu’au secondaire par la jeune fille.

Mots-clés : mariages précoces, grossesses précoces, scolarisation.

JEL classification : J12, J13 A20.

DOI : https://doi.org/10.18559/RIELF.2022.1.10