Un réexamen de la relation « inflation – croissance économique » dans les pays africains

Constant  FOUOPI DJIOGAP
Université de Yaoundé II

Résumé

Ce papier revient sur la non-linéarité de la relation inflation-croissance. Il évalue le  rôle  de  la  qualité  institutionnelle  appréciée  par  le  degré  d’indépendance de la banque centrale sur la non-linéarité de la relation inflation-croissance et la détermination du taux d’inflation optimal dans les pays africains.  A cet égard,  un  panel  des  53  pays  africains  sur  la  période  1980-2013  est  utilisé pour effectuer une analyse de régression de panel avec seuil progressif (Panel Smooth Threshold Regression –PSTR- développé par Gonzalez et al. 2005). Un test de robustesse est effectué avec la méthode des moments généralisés en système (GMM).  Nos résultats confirment la non-linéarité de la relation inflation-croissance.    Cette  non-linéarité  de  la  relation  inflation  croissance est conditionnée par la qualité des institutions.  Les pays avec une qualité des institutions plus élevée éprouvent des effets moins sévères d’inflation que les pays ayant une qualité des institutions inférieure.  Le taux d’inflation optimal pour les pays africains dépend du régime de change. Ce taux diverge avec ceux trouvés pour les pays développés ainsi que pour ceux de beaucoup de pays en développement.

Mots clés : non-linéarité, taux d’inflation optimal, PSTR, qualité des institutions, pays africains.

JEL Classification : E31, O43, C33.